La Dernière Prophétie

Petit RP entre Moon et moi pour commencer, on préviendra quand on en aura marre d'être seules ^^

Depuis les temps immémoriaux, des prophètes obscurs débitent des prophéties tout aussi indéchiffrables. Cependant, un groupe d'entre aux sont reconnus pour ne s'être jamais trompés dans leurs prédictions. Les Sybilles de Kell. Leur savoir se transmet de génération en génération. Certains de leurs oracles ne se sont pas encore accomplis, d'autre sont arrivés depuis longtemps. Mais cela faisait des années que plus aucune prédiction n'avait vu le jour. Ce fut donc une ruée vers l'or lorsque la dernière Sybille encore en vie tomba en transe et débita une incompréhensible litanie. Puis elle mourut, laissant pour seul héritage de son savoir, sa dernière prophétie. Ce fut une catastrophe pour tous les peuples : elle n'avait pas de successeur. On essaya d'en trouver un, ou une, en faisant lire à toutes les personnes de tous les royaumes la 'Dernière Prophétie', comme on l'appelait maintenant. Mais personne n'y comprenais rien. Cinq ans avaient passé depuis ce jour funeste, lorsque deux femmes se présentèrent à la porte de la ville dans laquelle était conservé le manuscrit.

Les deux femmes se présentèrent à la porte juste avant sa fermeture. Un garde les contrôla brièvement avant de les laisser entrer dans la ville. Là, elles cherchèrent une auberge. L'une d'entre elles repoussa le capuchon de sa cape avec un soupir de soulagement. Sa chevelure dorée, couleur de miel, cascada sur ses épaules. L'autre la regarda avec envie, puis lui adressa la parole d'une voix douce, lasse.

" Fofo', tu peux t'occuper de trouver une auberge s'il-te-plaît ? Isolée, ce serait mieux. "

L'autre hocha la tête en silence, dévisagea un instant sa compagne puis partit vers une ruelle. La femme resta un moment plantée là, puis se mit à la recherche du temple dans lequel était conservé le manuscrit le plus précieux de tous les temps. La Dernière Prophétie.

La femme qui venait d'entré dans la ruelle sombre nommé 'Rue des cadavres' marmonna:

-Hum... Cette rue porte bien sont nom. Ça empeste ici !

Elle continua a marché pour trouver un auberge isolée. Puis, un homme sorti de nulle part, lui adressa la parole:

-Vous cherchez quelque chose mademoiselle ?

-Une auberge isolé.

Son ton était sec. L'homme tressaillit.

-Il y en a une là-bas, sur la colline . Personne n'y va et le patron s'ennuit dans son auberge.

-Merci.

Elle revint sur ses pas pour retrouvé sa compagne. Elle la regarda en indiquant la direction de l'auberge.

La femme avait repéré le Temple, comme on l'appelait en ville. Elle était revenue sur ses pas pour attendre son amie. Celle-ci revint peu de temps après, et lui raconta comment elle avait trouvé. Sa compagne fronça les sourcils, mais ne fit aucun commentaire. Elles arrivèrent à l'auberge. Mais la femme dont le capuchon était toujours relevé prit le bras de l'autre.

" C'est trop éloigné de la ville. On s'en va, tant pis. "

Et elles tournèrent les talons pour revenir en ville, alors que le soleil déclinait à l'horizon.

Dans la ville, la femme blonde demanda:

-Où va-t-on dormir et manger se soir si on ne va pas a l'auberge que l'on m'a indiqué ? J'ai faim moi !

Son ventre gargouilla. Apparemment, son amie ne l'avait pas écouté.

-Lanna' ! Je te parle !

Elles passèrent devant une auberge ' Le repos de l'homme '

-On va ici ? Son ventre gargouilla de nouveau.

Elle s'arrêta.

Lannae s'arrêta en même temps que son amie.

"Ça m'a l'air assez peu fréquenté. On peut essayer. "

Contrairement à ses attentes, l'auberge était très bien tenue. Les deux jeunes femmes firent un bon repas et dormirent d'un profond sommeil. Le lendemain matin, alors qu'elles prenaient leur petit déjeuner, Lannae, avec son capuchon toujours rabaissé, demanda :

" Dis, est-ce que tu pourrais me chercher une teinture en ville ? J'en ai assez de me cacher. "

Foêra acquiesca, puis elles finirent de manger en silence. Une fois son amie blonde partie, Lannae revint faire un tour du côté du temple, l'examinant de plus près, et osa même y rentrer. Quand elle en sortit, un air satisfait se peignait sur son visage.

Les deux jeunes femmes se retrouvèrent un peu après midi à l'auberge. Foêra avait ramené une teinture couleur caramel. Pendant que Lannae se teignait les cheveux à côté d'elle, elle demanda :

" Dis...tu as trouvé comment y pénétrer ? Je suis passée devant, et ça avait l'air rudement bien gardé. "

" T'en fais pas. C'est mon métier, non ? " lui répondit l'autre avec un sourire. Et puis " ajouta-t-elle pensivement " ça vaut le coup cette fois. On aurait plus besoin de vivre ça..."

Invité

-Cette vie errante ... C'est vrai, j'en ai un peu marre ... Cette sommes colossale est parfaite ! Heureusement qu'on est tombées sur cet homme...Mais c'est quand même dangereux, ne prend pas de risque inutiles.

Elle se tut.

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[5 jours en arrière]

Les deux jeunes femmes étaient dans un petit bourg lorsqu'elle rencontrèrent un homme, qui leur avait donné le nom de Ctuchik, qui leur demanda de récupérer le parchemin de La Dernière Prophétie pour la somme de 40 millions de yangs. Évidemment, elles acceptèrent. Ce parchemin était enfermé au milieu d'un temple extrêmement bien gardé et truffé de pièges en tout genres dans la capitale du pays. Il leur fallut 4 jours pour arriver.

[retour a la réalité ]

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Yaakuza reprit:

-Si c'est ce temple, tu va devoir être armé jusqu'aux dents et avoir une armure d'acier...

" Tu pense pas que je ferais un peu trop de bruit ? Et puis, une armure, c'est pas vraiment pratique pour les acrobaties..."

Lannae avait fini. Les deux jeunes femmes retournèrent en ville, séparément encore une fois, et se retrouvèrent à l'heure du dîner. Elles mangèrent rapidement, puis montèrent dans leurs chambres, où elles fignolèrent les derniers détails. Puis Lannae partit. Foêra resta seule un moment, puis quand elle fut sure que tout le monde dans l'auberge était endormi, descendit prendre les chevaux et les vivres qu'elles avaient achetées, sans oublier de laisser quelques pièces sur le comptoir pour leur séjour. Elle sortit dans la nuit et se dirigea vers le temple avec l'intention d'attendre dans une ruelle proche.

Lannae, elle, était arrivée. Elle avait réussi sans trop de peine à rentrer, puis à se diriger vers le manuscrit. Mais après quelques couloirs, les ennuis avaient commencé. D'abord, un piège tout simple, une ficelle tendue au ras du sol, qu'elle avait évité sans mal. Puis le classique des flèches qui sortent par les murs, qu'elle avait encore une fois contourné. Puis elle était arrivée dans une salle de taille moyenne, carrée. Au milieu, une sorte de piédestal. Elle n'avait encore jamais vu ce genre de piège, aussi resta-t-elle prudente. Elle appuya doucement sur la partie haute. Comme rien ne se passait, la jeune femme appuya plus fortement. Toujours rien. Lannae remarqua alors des points de couleur sur les trois marches. Orange, vert et bleu. Elle réfléchit quelques minutes, puis reconnu un vieux code, que toutes les protections, ou presque, utilisaient. Mais, au moment de le composer, elle s'arrêta. Pourquoi aurait-on utilisé un code aussi simple pour protéger une chose de si grande valeur ? Méfiante, elle fit la combinaison. Une porte, qu'elle n'avait pas remarquée jusque là, s'ouvrit sur un des côtés. Silencieusement, elle s'y engagea. Après une dizaine de minutes, elle se rendit compte que ce couloir tournait en rond. Elle regarda le plafond, les murs, le sol. Aucune ouverture n'était visible, mais elle frappa doucement chaque centimètre carré de pierre. Au bout d'un moment, elle trouva. L'endroit où elle avait frappé sonnait creux. Elle chercha un levier, une poignée une aspérité quelconque dans le mur, puis en trouva enfin une. Une toute petite boule, qu'elle fit tourner, et qui lui ouvrit grand les portes d'un nouveau couloir.

La voleuse prit une grande inspiration, puis entra. À peine avait-elle fait un pas après avoir franchi le seuil que la porte se refermait. Elle se retrouva face à une nouvelle porte, en chêne cette fois. Elle la poussa, priant tout les dieux pour qu'elle ne grince pas. Quand elle l'eut entrouverte, Lannae jeta un coup d'oeil à l'intérieur. Cinq gardes se tenaient autour d'une grande table richement ouvragée protégée par une vitre, servant de support à un parchemin. La Prophétie. Elle sortit sans un bruit une dague de son étui, puis examina attentivement le groupe de soldats. Cinq. Elle les aurait sans problème.

À l'abri de la porte, elle concentra une infime partie de son énergie dans sa dague. La faible lumière qui l'accompagna fut cachée aux gardes par le battant de la porte. Elle regarda encore une fois, puis se lança. À la vitesse de l'éclair, elle apparut derrière un des gardes, et lui enfonça sa dague dans la nuque avant que les autres puissent réagir.

Un.

Les quatre autres se précipitaient à présent sur elle. Elle en faucha un au niveau des chevilles, et il alla se fracasser le crâne sur le sol.

Deux.

Les trois gardes restants hésitèrent légèrement. Elle en profita pour sortir une deuxième dague, et la lança avec la sienne. Elles touchèrent deux gardes à la gorge.

Trois et quatre.

Le dernier, plus jeune que les autres, la regardait à présent, terrifié. Lannae faillit lui briser la nuque, puis au dernier moment, s'en trouva incapable. Il avait presque le même âge qu'elle. Elle se contenta de l'assommer.

Cinq.

Elle s'avança vers le manuscrit, pratiqua une ouverture dans la vitre et s'empara du rouleau de parchemin. Elle allait partir quand des pas résonnèrent dans le couloir officiel. Abandonnant toute discrétion, elle courut partout dans la pièce, puis sauta jusqu'à la porte par laquelle elle était venue. La jeune femme fit son trajet d'arrivée dans le sens inverse, jusqu'à déboucher sur le toit. Elle parcourut rapidement les allées proches du regard, repéra Foêra et se dirigea rapidement vers elle. Une fois arrivée, son amie lui tendit les rênes de sa jument, puis elle partirent au galop, passant par la porte Nord, délaissée par les gardes qui devaient s'être précipités au Temple, s'éloignant dans la nuit.

Foêra sortit une carte de sa poche.

-Il faut aller vers le sud jusqu'aux montagnes ou il faut tourner vers l'est pour rejoindre nôtre commanditaire.

Le bruit des sabots qui touchent le sol rompaient le silence. Foêra regarda le parchemin dans le sac de Lannae, elle le trouva familier.

Je doit confondre évidemment... se dit-elle.

La lune était blanche, cachée par quelques nuages errants. Les étoiles brillaient d'une faible blancheur . Le reste du ciel était noir. Noir comme l'ombre. Soudain, les bruits de sabots s'arrêtèrent. Le silence se fut. Une branche craqua.

-Quelqu'un nous observe, murmura Foêra.

Elle brandit son arc et prit un flèche.

A suivre

Admin Messages : 182 Date d'inscription : 29/04/2009 Age : 30

Nerdanel, comme à son habitude, regardait les étoiles, allongée dans le jardin de son père. Elle aimait voir défiler les astres sur la voûte céleste, et pouvait passer plusieurs heures ainsi, sans rien faire. Mais soudain, des clameurs troublèrent le silence paisible de la nuit. La jeune femme se redressa : des bruits de pas précipités se faisaient entendre de toutes parts, c'était comme si une armée assiégeait la ville...

Alors, elle vit passer en trombe, deux silhouettes sombres semblant être montées sur des chevaux, et qui cavalaient à toute allure vers la porte Nord de la ville. Nerdanel avait la chance de connaître parfaitement le coin ; c'est pourquoi elle n'hésita pas une seule seconde. Elle sauta sur le cheval de son père, et cria :

"Hue !"

Aussitôt, le cheval partit au triple galop. Elle passa la porte Nord désertée par les gardes, puis elle arrva sur une longue plaine qui s'étendait à perte de vue. Au loin, elle pouvait apercevoir ce qui semblait être les deux cavaliers mystérieux. Elle se mit à les poursuivre, elle ne savait pourquoi. Elle voulait absolument les rattraper. Et les deux points noirs se rapprochaient : les deux cavaliers semblaient avoir rallenti. Nerdanel descendit de cheval, lui ordonnant de rejoindre la maison, réussit à les contourner aussi discrètement que possible et se cacha derrière des fourrées.

Comme les deux cavaliers avaient rallenti l'allure, elle pouvait les suivre à pieds, et discrètement...
Mais, soudain, elle marcha sur une branche, qui craqua avec grand bruit dans la nuit calme : aussitôt, les bruits étouffés de sabots cessèrent. Nerdanel, le coeur battant à tout rompre, attendit : l'un des cavalirs semblaient bander son arc, et le dirigeait droit vers elle...
Elle tenta le tout pour le tout, c'est à dire le bluff. D'une voix plutôt assurée, elle s'écria :

"Rendez vous, vous êtes cernés ! Ne m'obligez pas à user de la violence !"

Elle sortit son arme, un eventail aussi affuté qu'un rasoir...

"Rendez vous, vous êtes cernés ! Ne m'obligez pas à user de la violence !"

Lannae sourit moqueusement : elle savait parfaitement que la fille qui avait parlé était seule.

" N'essaye pas le bluff " dit-elle à voix haute " ça ne marche pas. Tu es seule. Avance toi, et dis-nous qui tu es. "

La jeune femme avait au départ l'intention de la tuer dès qu'elle serait en vue, mais décida d'attendre un peu.

Foêra, sur un signe discret de son amie, abaissa son arc. Elle était prête à tout, cependant. Et elle se posait une question, une unique question : pourquoi Lannae voudrait-elle laisser en vie une poursuivante ? C'était risqué, et elle le savait. Et pourtant... La jeune femme décida d'attendre. Il serait toujours temps de décocher une flèche plus tard.

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